jueves, 29 de noviembre de 2007

Giddens sobre Sarkozy, Brown y la tercera vía

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Interesante entrevista en Le Nouvel Observateur


Quel avenir pour la «troisième voie» ? par Anthony Giddens

L'inventeur de la «troisième voie» et maître à penser de Tony Blair et du New Labour préconise de nouvelles réformes pour son pays et pour la France


Le Nouvel Observateur. - Plus de dix ans au pouvoir, quatre mandats successifs : le Parti travailliste est hégémonique. Pourtant, vous expliquez qu'il doit rénover son programme...

Anthony Giddens. - S'il veut gagner les prochaines élections, le Labour doit d'abord gagner la bataille des idées. En 1997, le New Labour avait montré qu'il existait une troisième voie entre le socialisme traditionnel et la religion du marché, à condition de privilégier le capital humain tout en tenant compte de la mondialisation. Avec les nouveaux bouleversements de la mondialisation, le programme des travaillistes doit aller plus loin. Après avoir abandonné le keynésianisme, il doit apporter une réponse aux délocalisations, qui n'épargnent désormais aucun secteur d'activité. Notre système de protection sociale doit être défini aussi de manière plus positive : au-delà de la protection contre les risques liés à la santé et au chômage, il doit intégrer le droit à la formation et l'accès aux nouvelles technologies. Face au vieillissement de nos sociétés postindustrielles, il faut permettre aux seniors de rester dans la vie active afin que le pays bénéficie de leur expérience. D'urgence, il faut prendre en compte les problèmes d'environnement et le réchauffement climatique. La puissance publique doit redéfinir ses objectifs essentiels : investir dans le capital humain, garantir un système éducatif de qualité, protéger le multiculturalisme. Ces nouvelles priorités valent pour la Grande-Bretagne comme pour la France.

N. O. - Pas de «privatisation» insidieuse des services publics, comme l'aile gauche du Labour le redoute ?

A. Giddens. - Absolument pas. Quand je prône un partenariat public-privé, c'est pour que le service public respecte les règles du privé et ne soit plus exclusivement identifié à l'Etat. Si, dans certains cas, certaines de ses missions peuvent être parfaitement transférées à des agences, je reste persuadé que la nation a besoin d'un Etat fort avec la haute main sur l'éducation et la santé. Cet Etat doit être capable d'identifier les besoins des citoyens-consommateurs et d'y répondre avec un secteur public développé.

N. O. - Quels sont les principes de la modernisation de la «troisième voie» dont vous êtes l'inspirateur ?

A. Giddens. - Je choisis sept principes capitaux. 1) Continuer à mettre l'accent sur l'économie en la maintenant ouverte et en supprimant tout ce qui fausse la concurrence. 2) Occuper le «centre». Ce centre n'est pas défini par les partis, mais par les électeurs qui, en majorité, se disent proches de lui. C'est ce centre qu'il faut séduire et déplacer vers la gauche. Gouverner au centre ne veut pas dire se livrer à des calculs électoraux et politiciens, mais définir un «compromis» dépassant les vieux clivages et débouchant sur un contrat entre l'Etat et le citoyen. 3) Donner la priorité à l'éducation. 4) Intensifier notre combat contre la pauvreté, qu'elle ait pour cause des revenus insuffisants ou l'absence de formation. 5) Privilégier la lutte contre le crime et les comportements antisociaux qui peuvent être provoqués par l'extrême pauvreté. 6) Ouvrir le pays aux immigrants, mais en en régulant les flux. 7) Lutter contre le terrorisme.

N. O. - En inventant alors un Etat différent ?

A. Giddens. - Oui. A un Etat qui «donne les moyens de faire» («enabling State») et procure aux individus les ressources et les capacités leur permettant de prendre leur vie en main, il faut ajouter un Etat garant («ensuring State») qui, en échange de devoirs et d'obligations des citoyensbénéficiaires, leur apporte des garanties en matière d'éducation ou de santé.

N. O. - Ces principes valent-ils pour la France ? Nicolas Sarkozy est-il un modernisateur ?

A. Giddens. - La France a beaucoup de mal à accepter le jeu de l'économie de marché. Elle souffre d'un excès de bureaucratie et du poids des intérêts catégoriels. Nicolas Sarkozy, lui, cherche peut-être à moderniser l'économie, seule capable de produire une société plus équitable.

N. O. - Le Parti socialiste français est-il encore une force de progrès ? Vous semblez détester le mot «socialisme»...

A. Giddens. - Je ne sais pas où vous êtes allé chercher ça. Ce que je crois, c'est que la gauche française n'est pas assez pragmatique. Le marxisme, malgré ses prétentions scientifiques, intègre moins efficacement que le marché dont ma méthode propose de corriger les excès. Les socialistes français sont obsédés par le combat gauche-droite, alors que les défis des sociétés modernes apprivoiser la mondialisation, préserver l'identité nationale tout en maintenant le multiculturalisme, maîtriser les flux migratoires et élever le niveau de la connaissance pour garder notre rang dans une économie globalisée déterminent le vrai clivage opposant les modernes aux conservateurs. Face aux résistances de sa base historique, la gauche française souffre, comme la gauche allemande, d'une capacité d'innovation insuffisante. Cela étant, je sais que les réformes supposent une dose d'acceptabilité qui dépend de l'histoire de chaque pays. Avant de se réformer, les sociaux-démocrates Scandinaves ont connu une grave crise. Et, après le désastre des années Thatcher, le New Labour a d'abord dû recoller les morceaux d'une protection sociale en lambeaux et relancer un investissement inexistant pendant seize ans dans les services publics. Je ne suggère pas que la France s'aligne sur le modèle britannique. Je n'aime pas l'idée de modèle. Si la Grande-Bretagne a remporté des succès sur le marché du travail, elle a été en revanche incapable de répondre à l'accroissement des inégalités et d'organiser une réelle décentralisation. Avec des services publics de bonne qualité, un excellent système de santé, de grandes entreprises intégrées au marché mondial, la France est dans un bien meilleur état que ne l'était la Grande-Bretagne après le thatchérisme, qui est une forme de transition que je ne souhaite à personne.

N. O. - Votre dernier conseil à Gordon Brown, le successeur de Tony Blair, a été d'en finir avec le syndrome de l'insularité et d'accepter plus ouvertement l'Europe. Serez-vous entendu ?

A. Giddens. - Gordon Brown a trop misé sur les relations transatlantiques. Longtemps, il a considéré l'Europe comme un maillon inutile entre le monde et la Grande-Bretagne. C'est un adversaire de l'euro. Aujourd'hui, il est sous pression. Il voudrait une approbation par le Parlement du minitraité européen, ce «règlement intérieur» dont les Vingt-Sept ont besoin. L'opposition demande un référendum, comme Blair en avait promis un sur la Constitution européenne. Ce legs l'embarrasse. Un non déclencherait une grave crise en Grande-Bretagne comme dans l'Union européenne. Mais je suis convaincu que nous devons nous rapprocher de l'Europe. Je reviens d'Inde : que peut faire notre pays de 60 millions d'habitants confronté à un pays dynamique de 1,2 milliard d'habitants ? A l'aune de son PIB, la GrandeBretagne est un pays important. A l'échelle du monde, c'est un petit pays. Si les eurosceptiques l'emportent, elle deviendra une petite île coincée entre les Etats-Unis et l'Europe, avec une influence minime sur chacun d'eux.

N. O. - Dans votre livre «le Nouveau Modèle européen», vous plaidez pour un nouveau modèle social européen...

A. Giddens. - Le modèle social européen actuel, défini par Jiirgen Habermas et Jacques Derrida comme un système accordant une large place aux «garanties de Sécurité sociale» prodiguées par l'Etat et par la confiance que les Européens placent dans le «pouvoir civilisateur de l'Etat», est en crise. Il laisse 20 millions de personnes sans emploi. Cette crise a provoqué le rejet de la Constitution : les électeurs français ont voté contre une Europe qui ne les protège plus. Certains pays - les pays nordiques - ont pourtant réussi à combiner croissance et hauts niveaux de protection sociale et d'égalité. Voyons ce que l'Europe peut apprendre d'eux.

Anthony Giddens
Né en 1938, ancien directeur de la London School of Economies et animateur de Policy Network, le think tank le plus important des milieux progressistes anglo-saxons, Anthony Giddens vient de publier en France «le Nouveau Modèle européen» (Hachette Littératures/Telos) et en Grande-Bretagne «Over to You Mr Brown» (Polity Press).

Jean-Gabriel Fredet
Le Nouvel Observateur


Tomado de: http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2246/articles/a360471-.html

martes, 27 de noviembre de 2007

Ulrich Beck y el cosmopolitismo

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A new cosmopolitanism is in the air

Sociologist Ulrich Beck presents seven theses to combat the global power of capital

The nationalist perspective - which equates society with the society of the nation state - blinds us to the world in which we live. In order to perceive the interrelatedness of people and of populations around the globe in the first place, we need a cosmopolitan perspective. The common terminological denominator of our densely populated world is "cosmopolitanisation", which means the erosion of distinct boundaries dividing markets, states, civilizations, cultures, and not least of all the lifeworlds of different peoples. The world has not certainly not become borderless, but the boundaries are becoming blurred and indistinct, becoming permeable to flows of information and capital. Less so, on the other hand, to flows of people: tourists yes, migrants no. Taking place in national and local lifeworlds and institutions is a process of internal globalisation. This alters the conditions for the construction of social identity, which need no longer be impressed by the negative juxtaposition of "us" and "them".

For me, it is important that cosmopolitanisation does not occur somewhere in abstraction or on a global scale, somewhere above people's heads, but that it takes place in the everyday lives of individuals ("mundane cosmopolitanisation"). The same is true for the internal operations of politics, which have become global on all levels, even that of domestic politics, because they must take account of the global dimension of mutual interdependencies, flows, networks, threats, and so on ("global domestic politics"). We must ask, for example: How does our understanding of power and control become altered from a cosmopolitan perspective? By way of an answer, I offer seven theses.


Texto completo en: http://www.signandsight.com/features/1603.html

Lecciones del socialismo brasileño


Artículo publicado en Perú21, martes 27 de noviembre de 2007


Regreso de una visita corta a Brasil, ocasión para hacer algunas reflexiones sobre el gobierno del presidente Lula.

Cuando hoy hablamos sobre el "giro a la izquierda" en el continente, solemos centrar la atención en los presidentes Chávez y Morales, pasando por alto que donde se inició esa "ola" fue en Brasil, con la elección del presidente Lula, en 2002. Entonces se apostaba por el triunfo de Lula en tanto marcaría un corte con las políticas neoliberales de su predecesor, Fernando Henrique Cardoso, y una orientación claramente a favor de las clases populares. Para ello, la garantía estaba en la consistencia del Partido de los Trabajadores (PT), partido expresión de sindicatos y movimientos sociales de larga maduración, desde la década de los años 70, y del liderazgo de Lula, personaje de origen popular, líder sindical y, luego, líder político que había pasado por un largo proceso de maduración política antes de llegar al gobierno.

Cinco años después, ¿qué lecciones deja esta experiencia? Primero, que la trayectoria y la organización no son necesariamente antídoto contra la corrupción si es que los controles públicos no funcionan. Toda la gestión del presidente Lula estuvo salpicada de escándalos que mellaron seriamente su credibilidad e imagen. Segundo, que no es tan sencillo aquello de "romper" con el modelo neoliberal. El gobierno de Lula enfrentó el siguiente dilema: de un lado, romper con la política económica imperante y satisfacer a sus bases de apoyo tradicionales, a costa de enfrentar un boicot empresarial y polarizar el país; del otro, ser realista, mantener la política económica y la estabilidad, y complementarla con agresivas políticas sociales, aun cuando enfrente una oposición interna y de otros sectores de izquierda. Lula prefirió lo segundo.

¿Cuál fue el resultado? Lula logró la reelección (48.6% en primera vuelta y 60.8% en la segunda), y es claro que la mayor proporción de sus votos provino de los sectores más pobres, beneficiados de los programas sociales, quienes no fueron tan impactados por los escándalos de corrupción, como los sectores medios y altos. La oposición de izquierda, expresada en la candidatura de Heloísa Helena, obtuvo el 6.8 por ciento de los votos.

Sin embargo, el PT obtuvo solamente el 15% de los votos en la Cámara de Diputados, el 19.2% de los votos para el Senado (redujo su representación en el Congreso), y cinco de 27 gobernaciones. Frente a estas restricciones, Lula optó por un complicado proceso de concertación con las fuerzas del Congreso y de los estados. En los casos de Chávez, Morales y Correa, estos líderes optaron por confrontarlos, metiéndose en una aventura de resultados altamente inciertos.

El socialismo de Lula es menos espectacular, pero acaso más sustentable a largo plazo.

martes, 20 de noviembre de 2007

El Perú en el Latinobarómetro 2007

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Artículo publicado en Perú21, martes 20 de noviembre de 2007

Varios medios y columnistas como Santiago Pedraglio han comentado ya sobre esta encuesta regional de 18 países latinoamericanos (solo falta Cuba), pero acá propongo una lectura distinta de los datos.

¿Por qué destaca el Perú en el contexto regional? Todos nuestros países se parecen, pero Perú tiene lo suyo. Somos los más pesimistas respecto de la situación económica actual del país, después de Paraguay; también los más pesimistas respecto de la situación económica futura del país, después de Paraguay y de El Salvador (aunque no somos igual de pesimistas cuando se trata del futuro de nuestra familia). Somos los que percibimos con más fuerza que la riqueza está mal distribuida, después de Paraguay.

Tenemos el más bajo nivel de confianza en tener oportunidades equitativas de acceder a la justicia; tenemos una de las percepciones más altas en cuanto al nivel de criminalidad, después de Venezuela, Argentina y Honduras. Somos el país con el nivel más bajo de satisfacción con el funcionamiento de los servicios básicos; con los más bajos niveles de satisfacción con los servicios de salud y de educación de toda la región.

Siendo las cosas así, no es sorprendente que seamos los que menos creemos en la importancia del voto para ser ciudadanos (después de Brasil y Paraguay); los que tenemos la más baja satisfacción con el funcionamiento de la democracia, después de Paraguay; y los que le otorgamos la aprobación más baja al gobierno, después de Paraguay y Guatemala.

¿Qué hacer frente a esto? ¿Quién debe solucionar los problemas? Los peruanos somos los que menos creemos en la capacidad del Estado para resolver los problemas en toda la región. Y en Perú es donde la percepción negativa del Estado ha aumentado más entre 2005 y 2007. Si no es el Estado, ¿los ciudadanos, entonces? Tampoco: los peruanos no confiamos en los demás, somos los que más pensamos que la gente trata de aprovecharse antes que ser justa (después de paraguayos, chilenos y colombianos), o que se preocupa primero de sí antes que de ayudar (después de paraguayos, ecuatorianos y chilenos). Tenemos una percepción según la cual existe en el país un alto nivel de conflictos interraciales (después de ecuatorianos, bolivianos y brasileños). Además, los peruanos no cumplimos con nuestras obligaciones: no se piensa que el pago de impuestos te otorga derechos (después de Panamá, Guatemala y México); y resultamos siendo los más incumplidos de la región en el pago de impuestos.

Si estamos tan mal, y no creemos ni en el Estado ni en nosotros mismos, no es sorprendente que se mantenga con tanta fuerza, en nuestro país, la ilusión de un caudillo providencial que solucionará los problemas por encima de las instituciones y de los ciudadanos. La persistencia de la tradición populista.


[Ver informe Latinobarómetro 2007 ]

miércoles, 14 de noviembre de 2007

Presentación de antología de Guillermo Rochabrún

Esta vez para invitarlos con anticipación a la presentación del último libro de Guillermo Rochabrún, que es una antología de sus mejores textos, que incluye algunos inéditos. Encontrarán desde clásicos como "Apuntes para la comprensión del capitalismo en el Perú", de 1977, o "Base y superestructura en el 'Prefacio' y en El Capital", también de 1977, hasta trabajos más recientes sobre la historia de las ideas sociales en el Perú. Se recopilan sus trabajos sobre teoría marxista, sociedad peruana, la izquierda, las ciencias sociales. El libro se titula Batallas por la teoría. En torno a Marx y el Perú (Lima, Instituto de Estudios Peruanos, 2007, 559p.).

La presentación se realizará el miércoles 28 de noviembre, a las 6:30 pm., en el Instituto de Estudios Peruanos (Horacio Urteaga 694, Jesús María, frente al Campo de Marte). Los comentarios estarán a cargo de Carlos Franco, María Isabel Remy y este servidor. ¡Separen la fecha!

Se trata de una presentación que será un homenaje a un verdadero maestro de las ciencias sociales peruanas, y que sin duda será muy emotivo. Guillermo Rochabrún, desde la docencia en la especialidad de sociología de la PUCP, con sus cursos de teoría, ha formado a muchas generaciones de sociólogos desde inicios de la década de los años setenta hasta la fecha. Siempre he dicho que Rochabrún nos da algo impagable en la docencia universitaria: no sólo nos instruye, sino que nos enseña a pensar. Es más que un profesor, un maestro. Por eso quienes tuvimos el privilegio de ser sus alumnos tenemos con él una enorme deuda intelectual, y un gran cariño y respeto.

Rochabrún, como él mismo señala en la introducción del libro, ha sido básicamente un maestro universitario. No ha sido militante, parte de algún grupo intelectual, no ha protagonizado grandes debates, no ha asumido papel de profeta, no suele dar opiniones a los medios, no ha trabajado en ONGs. Desde este posición muy particular, se ha caracterizado por el rigor en la fundamentación de sus escritos y opiniones, y por el ejercicio de la crítica. Esto ha hecho que haya sido una figura relativamente aislada y que no tenga el reconocimiento público que merece, a pesar de que, vistas las cosas retrospectivamente, generalmente ha tenido razón en sus apreciaciones, que solían "dar la contra" frente a las modas o tendencias intelectuales imperantes: análisis catastrofistas sobre el futuro del capitalismo en el Perú en la década de los años setenta, optimismo desbordado sobre el papel de los movimientos sociales y las posibilidades de consolidación de la democracia en la de los ochenta, pesimismo desmedido por la supuesta "cultura política autoritaria" en la de los noventa...

En fin, tengo mucho que decir de Guillermo y sus escritos, pero me lo guardo para la presentación. Esperemos que gran parte de sus exalumnos puedan estar presentes, para homenajear a nuestro maestro. ¡Pasen la voz!

martes, 13 de noviembre de 2007

Ni amnésicos ni irracionales

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Artículo publicado en Perú21, martes 13 de noviembre de 2007

Acaba de publicarse el libro de Alberto Vergara Ni amnésicos ni irracionales. Las elecciones peruanas de 2006 en perspectiva histórica (Lima, Solar, 2007). En él sostiene, entre muchas otras cosas que ameritan su lectura, que los electores peruanos no son amnésicos ni irracionales. Sobre la base de los resultados de las elecciones del año 2006, muestra cómo existe una lógica en el voto, en donde pueden observarse distintos tipos de electores, según sus aspiraciones y demandas, y según las tradiciones políticas dentro de las cuales se inscriben.

Así, en cada elección, los votantes buscan qué candidatos expresan mejor sus preferencias políticas; el triunfo de García aparece como un resultado lógico: fue el candidato que se ubicó en el centro, donde estuvo la mayor cantidad de votantes. Expresó tanto demandas de integración, protección estatal y respeto a la ley, así como una particular mezcla de lo que el autor llama nuestras tradiciones populistas conservadoras, nacionalistas e institucionales.

Vergara acierta al combatir la idea de que nuestro electorado "no tiene memoria". En realidad, lo que ocurre es, de un lado, que en nuestro país la agenda política está siempre demasiado cargada, y es altamente cambiante, aunque ciertamente los temas intrascendentes y escandalosos terminan desplazando a los importantes. Pero esto es responsabilidad de los medios, que tienen la capacidad de fijar la agenda de debate público. De otro lado, el problema de los electores es la pobre oferta política; se trata de un problema de oferta, no de demanda. Eliges dentro de lo que hay.

Lo que nos lleva al tema de la racionalidad del votante. Dada la escasa calidad de la oferta política (donde proliferan candidaturas improvisadas), los votantes están condenados a votar estratégicamente, es decir, no votar por su primera, sino por su segunda o tercera opción, con tal de evitar el triunfo de una opción profundamente rechazada. Y se trata de un actor terco que sabe lo que quiere, como lo ha demostrado, por ejemplo, al resistir fuertes ofensivas mediáticas como las ocurridas en las campañas electorales de 1990, en contra de Alberto Fujimori, o en 2006 en contra de Ollanta Humala.

Lo que nos lleva a un tercer tema, que no es propiamente explorado en el análisis del autor de las elecciones de 2006: las campañas. Si bien el voto responde a preferencias y tradiciones preestablecidas, también se desplaza en función de las apelaciones, discursos, propuestas, mensajes de los candidatos; a sus estrategias, aciertos, errores y omisiones. La elección de 2006 pudo perfectamente ser ganada sucesivamente por Valentín Paniagua, Lourdes Flores y Ollanta Humala. Sus propios errores, y la habilidad política de García, explican por qué está en la presidencia.

domingo, 11 de noviembre de 2007

Norman Mailer, Alí - Frazier

Falleció Norman Mailer. No me resisto a hacer un pequeño ejercicio de nostalgia. La primera vez que compré un libro en una librería habrá sido en 1973, como a los ocho años. Supongo que habrá sido por mi cumpleaños, una prima que ya trabajaba me llevó a una librería y me dijo "elige el libro que quieras, yo te lo compro". Después de husmear un rato, no tuve dudas de lo que quería: compré Rey del ring, de Norman Mailer. Es la versión en español de King of the Hill (1971) crónica de la primera pelea Alí-Frazier, de 1971, que el segundo ganó por puntos, y que tuvo un espectacular knock-down en el 15vo asalto. Seguramente compré el libro después de haber visto alucinado Alí-Frazier en 1971; Alí-Norton, dos veces en 1973; y Foreman-Frazier, en 1973. Qué época para el boxeo: luego vinieron Alí-Frazier en 1974; Alí-Foreman en 1974; Alí-Frazier en 1975; y Alí-Norton en 1976. Recuerdo también haber comprado El Gráfico con la edición dedicada a Alí-Foreman, con fotos que después tenía pegadas en mi cuarto. Supongo que no hay ninguna diferencia en el fondo con los chicos ahora aficionados al smackdown.

Recuerdo que devoré el libro de Mailer, aunque no sé cuánto habrá entendido ese niño de ocho años, interesado en las peleas de Muhammad Alí. Supongo que me hizo dar cuenta de que en el boxeo había mucho más en juego que el intercambio de golpes entre dos atletas. Que despertó en mí la curiosidad por los libros y, con el tiempo, el inicio de cierta sensibilidad para distinguir entre los textos bien y mal escritos, y preferir los primeros.

jueves, 8 de noviembre de 2007

¡Saqueo! A SAGE Journals Online

Seamos francos: la academia en nuestro país es pobre, es muy difícil el acceso a las mejores revistas académicas del mundo, que son las que nos permiten estar actualizados. Por eso APROVECHEN ESTA OPORTUNIDAD. Hasta el 30 de noviembre, TODOS LOS JOURNALS DE SAGE, CASI TODOS LOS NUMEROS, ESTAN DISPONIBLES, GRATIS. Esta es una oportunidad de oro, no la dejen pasar. Para los que no están al tanto, los Journals de SAGE son excelentes, y cubren un amplísimo rango de temas:

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No hay pierde. ¡¡SAQUEEN, tienen hasta el 30 de noviembre!! ¡¡Llévense todo lo que puedan!! Sólo tienen que registrarse. Entren a:

http://online.sagepub.com/

Yo ya empecé a bajarme todo lo que puedo de algunas de mis revistas favoritas: Party Politics, Rationality and Society, Comparative Political Studies, Latin American Perspectives, Politics and Society, Theory, Culture and Society, Thesis Eleven, y hay mucho más... ¡buen provecho!

El "nuevo ateísmo" y el humanismo

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Se trata de uno de los debates actuales más interesantes. Hay que tratar de seguirlo....

Holy communion

Richard Norman

It's not been a good year for God. Richard Dawkins’s The God Delusion and Christopher Hitchens’s God is Not Great have been riding high in the international bestseller lists, while in the US Sam Harris has addressed his Letter to a Christian Nation and Daniel Dennett’s Breaking the Spell has explored the question of how to explain the irrationality of religious belief. Michel Onfray’s In Defence of Atheism has added a distinctively French tone to the assault, and AC Grayling’s latest collection of elegant English essays is Against All Gods. It’s not surprising that cultural commentators have identified a cultural wave, and given it a label: “The New Atheism”.

Then there has been the rush of responses. Alastair McGrath’s The Dawkins Delusion and John Cornwell’s Darwin’s Angel have replied to Dawkins in particular, and John Humphrys has followed up his radio interviews of religious leaders with a book, In God We Doubt, which is subtitled Confessions of a Failed Atheist (he can’t bring himself to accept religious belief but he thinks it would be nice to be able to do so).

My intention here is to stand back a little from this parade of views and counterviews and ask about its implications for the humanist movement. What can we, as humanists in Britain now, learn from the debate around the New Atheism? We should begin by recognising that the “New Atheism” is not really new. Its distinctive themes – religion as the enemy of science, of progress and of an enlightened morality – are in a direct line of descent from the 18th-century enlightenment and 19th-century rationalism. The “new” movement is better seen as a revival, a reassertion of the values of rational thought and vigorous argument. It has struck people as new because it has given new life to old disagreements and debates and done so with great panache and style. But we need to beware of fighting old battles in a world which has moved on.

What kick-started the New Atheism was, of course, the attack on the Twin Towers. That event, and subsequent acts of Islamist-inspired terrorism, reminded the world of the terrible deeds that can be performed in the name of religious fanaticism, especially if it is reinforced by dreams of immediate rewards in paradise. How to combat Islamist fanaticism is obviously a pressing question. At the same time, it would be foolish to let our attitudes to all religions and all religious believers be coloured by a small set of specific outrages.

A second development which no doubt reinforced the New Atheism was the resurgence of creationism, on a small scale in the UK and on a scarily large scale in the US. In the States it’s linked with the religious right and the malign influence of Christian fundamentalists on politics and government. Unsurprisingly, it’s in the US that the New Atheism seems to be taking shape as a cultural movement, not just a publishing success. Dawkins has launched the “Out” campaign, encouraging American atheists to “come out”. The success of these developments is sufficient evidence that they respond to a real need, and they reflect the extent to which American atheists have felt beleaguered. In some parts of the US it takes courage to come out as an atheist. But let’s be honest – in Britain today, for most of us, it’s a doddle...

Artículo completo en: http://newhumanist.org.uk/1623

Ver también esta entrevista a Richard Dawkins:
http://newhumanist.org.uk/1521

miércoles, 7 de noviembre de 2007

Premios a la investigación periodística


Transparencia Internacional América Latina y el Caribe (TILAC) y el Instituto Prensa y Sociedad (IPYS), con el auspicio de Open Society Institute (OSI), convocan a la Sexta edición del Premio Anual a la Mejor Investigación Periodística de un Caso de Corrupción en América Latina y el Caribe, que destinará un monto de 25 mil dólares americanos al trabajo ganador y dos reconocimientos especiales de cinco mil dólares a trabajos meritorios. Los convocantes desean alentar la excelencia periodística en la fiscalización de los asuntos públicos y contribuir al conocimiento de los procesos de corrupción en la región.

De los participantes

Pueden postular periodistas, o grupos de periodistas con una o varias investigaciones publicadas en un medio de comunicación de América Latina y El Caribe y en los idiomas indicados en estas bases. Los grupos de periodistas designarán un representante al inscribirse.

Participan trabajos publicados en medios impresos, radiales, televisivos o electrónicos. No concursan medios o empresas. Las investigaciones difundidas sin firma o bajo seudónimo, serán admitidas con una certificación de autoría emitida por el medio. Asociaciones, organizaciones de la sociedad civil, instituciones académicas o medios pueden postular uno o más trabajos de un periodista si cumplen todos los requisitos de las bases.


PREMIOS A LAS MEJORES INVESTIGACIONES PERIODÍSTICAS PERUANAS SOBRE NARCOTRÁFICO

BASES

1. Del premio

El Instituto Prensa y Sociedad (IPYS), con el auspicio de la Agencia de los Estados Unidos para el Desarrollo Internacional (USAID), premiará las mejores investigaciones periodísticas sobre narcotráfico publicadas entre el 1 de enero del 2007 y el 29 de febrero del 2008 con los montos siguientes:

• US $ 10,000 para la mejor investigación de un medio impreso, radial o televisivo de alcance nacional.
• US $ 7,000 para la segunda mejor investigación de un medio impreso, radial o televisivo de alcance
nacional.
• US $ 3,000 para la mejor investigación de un medio impreso de alcance regional, departamental,
provincial o local.
• US $ 3,000 para la mejor investigación de un medio televisivo de alcance regional, departamental,
provincial o local.
• US $ 3,000 para la mejor investigación de un medio radial de alcance regional, departamental,
provincial o local.

2. De los participantes

Pueden postular periodistas, o grupos de periodistas con una o varias investigaciones publicadas en un medio de comunicación peruano. Los grupos de periodistas designarán un representante al inscribirse. Participan trabajos publicados en medios impresos, radiales o televisivos. No concursan medios o empresas. Las investigaciones difundidas sin firma o bajo seudónimo, serán admitidas con una certificación de autoría emitida por el medio. Asociaciones, organizaciones de la sociedad civil, instituciones académicas o medios pueden postular uno o más trabajos de un periodista si cumplen todos los requisitos de las bases.

Más información en: http://www.ipys.org/

martes, 6 de noviembre de 2007

A propósito del incendio en Mesa Redonda

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Artículo publicado en Perú21, martes 6 de noviembre de 2007

¿Qué hacer para imponer un mínimo de orden y seguridad en Mesa Redonda? Creo que existen dos grandes maneras de aproximarnos al asunto. El sábado pasado, Rosa María Palacios parece confiar más en el ejercicio de la autoridad del Estado: "Si el comerciante no quiere cumplir con lo mínimo que se le exige, entonces el Estado debe proteger a los consumidores de estos bárbaros. Si no pueden cumplir con la ley, la multa, el cierre y la clausura definitiva tienen que servir de escarmiento". De otro lado, el viernes pasado la sicóloga Susana Frisancho en La República, aunque refiriéndose a otro tema, proponía, por el contrario, que "en lugar de solamente amenazar con la existencia de reglas y sanciones, sería mucho más educativo argumentar también a favor de las razones más profundas (el respeto al otro, el reconocimiento de su dignidad y de sus derechos fundamentales) que subyacen a las conductas que las personas deben cambiar".

Las personas, ¿respetan las reglas porque están convencidas de su valor o porque temen las sanciones? Una respuesta cómoda sería que por las dos cosas. Sin embargo, se tiene que precisar de qué manera las dos cosas se entrelazan.

Como politólogo, comentaré que los llamados a la buena conducta están bien, el problema está en que los comerciantes enfrentan lo que la teoría llama un problema de acción colectiva: todos saben que es conveniente cumplir con las normas de seguridad, pero al mismo tiempo todos quisieran que sean los demás los que las acaten y asuman sus costos, mientras que ellos solo obtienen beneficios. Esto se agrava porque estamos en un contexto de competencia exacerbada. Por esto, la mano invisible por sí sola no abrirá paso al orden, por lo que se necesita del Leviatán estatal. Sin embargo, este está pintado en la pared. Los comerciantes saben que la ley existe, pero no se sanciona el incumplimiento.

El problema en nuestro país es que se dictan normas sin atender la dimensión del enforcement: si no se crean o refuerzan paralelamente las instituciones capaces de hacer cumplir las normas, ellas quedarán en declaraciones líricas. Este caso es elocuente, y la propia autoridad reconoce su impotencia. Si el municipio, la Policía, la Fiscalía y el Poder Judicial no sancionan efectivamente la violación de la ley, esta no se cumplirá. Dado que estamos ante un problema de seguridad pública, y que es prácticamente imposible que los comerciantes lo enfrenten por sí solos, le corresponde intervenir a la autoridad pública. Pero esa intervención, para despertar conductas cooperativas, no basarse solamente en la represión y poder perdurar en el tiempo, debe legitimarse apelando también a razones éticas y al valor de la vida, así como al bienestar social. Lamentablemente, se hace poco de una y otra cosa.

Ver también:

Blog de Susana Frisancho
http://blog.pucp.edu.pe/item/15772#c
http://blog.pucp.edu.pe/item/15913

Artículo de Rosa María Palacios
http://www.peru21.com/comunidad/Columnistas/html/palaciosindex.html

AÑADIDO:


Anoche ví en canal 11 una entrevista sobre estos temas de Pedro Salinas a Augusto Ortiz de Zevallos . Me quedó la idea de que, para que las cosas funcionen, lo que se necesita es complementar el ejercicio de la autoridad del Estado (el palo) no tanto con llamados a los valores, sino con una zanahoria para los comerciantes. Es decir, ustedes cumplen con las normas, y el municipio a cambio invierte en la mejora de la zona. Para esto se necesita una verdadera autoridad metropolitana, que no tenemos. Y claro, si no cumples, te cae. Y complementas la lógica del palo y la zanahoria con la reflexión sobre los valores. Esa sería mi respuesta; en otras palabras, primero los incentivos, luego los valores. Quizá la clave sea que en el corto plazo funciona mejor la lógica de castigos y premios, y en el mediano y largo, los valores. Parece una discusión trivial, pero en el fondo estos son temas centrales de la teoría social.

lunes, 5 de noviembre de 2007

Sobre Craig Calhoun


Una de las grandes personalidades que participa en el XVI Congreso de la Academia de la Latinidad es Craig Calhoun. Aquí los dejo con algunos links interesantes.

La página personal de Calhoun:

http://www.ssrc.org/staff/president/

Una entrevista de febrero de 2005 sobre el problema del nacionalismo y del cosmopolitismo en las ciencias sociales contemporáneas:

http://universitas.idhbc.es/n02/02-02_gamper.pdf

Y un artículo sobre la integración europea y la construcción de una esfera pública.

http://www.eurozine.com/articles/2004-06-21-calhoun-en.html

América Latina Hoy 46 y 45 en línea

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No se pierdan los últimos números de la excelente revista América Latina Hoy, disponibles en línea.

América Latina Hoy, Nº 46, agosto de 2007
Chile

Marco Moreno: Las reglas del juego político en Chile: incentivos y restricciones para la gobernabilidad

William Porath: Los temas de la discusión pública en las elecciones presidenciales chilenas 2005: Relaciones entre las agendas de los medios y las agendas mediatizadas de los candidatos y del Gobierno

José M. Izquierdo y Patricio Navia: Cambio y continuidad en la elección de Bachelet

Claudio Fuentes: Internacionalización sin “modernización”: El caso del Ministerio de Relaciones Exteriores de Chile

Carolina Aguilera I.: Participación ciudadana en el gobierno de Bachelet: Consejos Asesores Presidenciales

Varia

Scott Mainwaring y Edurne Zoco: Secuencias políticas y estabilización de la competencia partidista: Volatilidad electoral en viejas y nuevas democracias

Javier Chinchón Álvarez: Democracia y autoritarismo en Iberoamérica: en busca de la década perdida (1995-2005)

http://www.usal.es/~iberoame/americalatinahoy/cuarentayseis.htm

América Latina Hoy, no. 45, abril 2007
Calidad de la democracia

José Enrique Molina y Daniel Levine: La calidad de la democracia en América Latina: una visión comparada.

Gabriel Murillo Castaño y Freddy Osorio Ramírez: La calidad de la democracia colombiana: perspectivas y limitaciones.

Claudio A. Holzner: Voz y voto en México.

Catalina Romero: La democracia en el Perú: una terca voluntad.

Miriam Kornblith: Venezuela: calidad de las elecciones y calidad de la democracia.

Varia

Miriam Gomes Saraiva: Brasil y Argentina: política externa para América Latina en tiempos recientes.

Helcimara de Souza Telles: El desempeño los partidos políticos en las elecciones para la Cámara de Diputados en Brasil.

Información bibliográfica

http://www.usal.es/~iberoame/americalatinahoy/cuarentaycinco.htm

domingo, 4 de noviembre de 2007

T.Garton Ash y el precipicio iraní

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"Europa se arrastra hacia otro desastre de política exterior del tamaño del relacionado con Irak. Este desastre se llama Irán. Se presenta en dos variantes. La primera es que EE UU bombardee Irán antes de que George W. Bush abandone la Casa Blanca en enero de 2009. La segunda, que de aquí a unos años, Irán obtenga una bomba nuclear. Los europeos, en general, están hipersensibilizados ante el primer peligro y ciegos ante el segundo. Deberíamos estar ya haciendo algo para prevenir los dos. Pero nos limitamos a acercarnos, sonámbulos, al borde del precipicio.

No hace falta que explique con detalle los múltiples riesgos de una acción militar ni, confío, que subraye que no pretendo equiparar moralmente a Washington y Teherán. Ahora bien, ¿por qué no somos también conscientes del otro peligro? Hace 25 años salían millones de personas a las calles de Bonn, Londres y Roma para protestar contra el despliegue de misiles nucleares estadounidenses e incluso contra la energía nuclear de usos civiles. ("Atomkraft? Nein, Danke"). Ahora, un régimen islámico que va por su cuenta, inestable y cada vez más militarizado, cuyo presidente ha exhortado a eliminar a Israel del mapa, avanza sin titubear hacia una situación que le permitiría dar rápidamente el último paso, si así lo deseara, para obtener un arma nuclear. Una de las consecuencias probables sería una carrera de armamento nuclear en Oriente Próximo, puesto que las potencias suníes, como Arabia Saudí, querrían tener sus propias bombas.

¿Dónde están los intelectuales y pacifistas alemanes, británicos e italianos que den la señal de alarma? ¿Dónde han ido a parar todas las manifestaciones? La proliferación nuclear hace que el riesgo de que lleguen a usarse las armas nucleares sea mayor que en aquellos últimos años de la guerra fría, aunque el alcance de la aniquilación sería menor. Podrán decirme: "Pero Israel, Pakistán e India ya tienen sus bombas". Sí, ése es un problema, y no hay duda de que Occidente emplea un doble rasero cuando trata con India e Israel; pero ésa no es razón para dejar que todavía más países adquieran sus propios instrumentos de carnicería de masas. Un error no se arregla con otros cuatro".

Artículo completo en:

http://www.elpais.com/articulo/panorama/UE/borde/precipicio/irani/elpeputec/20071104elpdmgpan_1/Tes

sábado, 3 de noviembre de 2007

Congreso de FLACSO Ecuador

(con pequeños añadidos de este domingo 4).

Regreso del Congreso por los 50 años de la FLACSO organizado por la FLACSO Quito esta semana.

http://www.congresoflacso50.org/

En el congreso organizamos dos mesas de debate en el que presentamos las ideas iniciales que estamos trabajando en un proyecto de investigación sobre reformas institucionales y movimientos sociales en Venezuela, Ecuador, Perú y Bolivia.

El papel de los movimientos y actores sociales en las reformas políticas de la región andina
Coordina: Francine Jácome -Instituto Venezolano de Estudios Sociales y Políticos

Eduardo Córdova Eguivar - Universidad Mayor de San Simón
"Sobre los movimientos sociales en Bolívia"
Carlos de la Torre - FLACSO Ecuador
"Movimientos sociales y democracia en Ecuador"
María Isabel Remy Simatovic - Instituto de Estudios Peruanos
"Movimientos sociales en Perú"
Deborah Van Berkel - Instituto Venezolano de Estudios Sociales y Políticos(INVESP)
"Movimientos y actores sociales en el marco de la Revolución Bolivariana: El caso de Venezuela"
Comentarios: Jorge León - CEDIME

Reformas Institucionales y políticas en la Región Andina
Coordina: Martín Tanaka - Instituto de Estudos Peruanos (IEP)

Fernando Mayorga - Universidad Mayor de San Simón
"Bolivia: Reforma política en tiempos de "Revolución Democrática y Cultural" y de Asamblea Constituyente"
Julio Echeverría - Universidad Central del Ecuador
"Instituciones y reforma política en Ecuador"
Simón Pachano - FLACSO Ecuador
"Reformas políticas en Ecuador"
Romeo Grompone - Instituto de Estudios Peruanos
"Reformas políticas en Perú"
Ricardo Combellas - Instituto Venezolano de Estudios Sociales y Políticos (INVESP)
"Reformas políticas e institucionales en el marco de la Revolución Bolivariana: El caso de Venezuela"
Comentarios: Martín Tanaka - IEP

Información sobre nuestro proyecto en:

http://gobernabilidadandina.org/index.php



Impresiones breves. Se trató de un congreso excelente, tanto por la organización, la gran asistencia, la calidad de los participantes (de Ecuador, de latinoamérica, de Norteamérica y Europa y de otras partes del mundo), y de la mayoría de las presentaciones; al menos, vistas las cosas desde el ángulo de los temas que me interesan.

Hay muchos temas que comentar. Aquí planteo solamente uno, que fue planteado por el presidente Correa en la inauguración: la recuperación del "pensamiento crítico" en las ciencias sociales, y la influencia de diversas formas de "colonialidad del saber", expresadas en el Consenso de Washington, la teoría de la elección racional, y las metodologías positivistas.


http://martintanaka1.blogspot.com/2007/11/presidente-correa-en-flacso.html

Bueno, respondo como alguien que piensa que eso del Consenso de Washington como el cuco ha sido sobreestimado (lean el artículo de John Williamson donde se acuña la frase y verán que no dice nada cercano al mito; si tienen interés en esto, vean mi texto: “La economía política del ajuste y la reforma estructural en el Perú: el estado de la cuestión y la agenda pendiente”. En: Elsa Bardález, Martín Tanaka y Antonio Zapata, eds.: Repensando la política en el Perú. Lima, Red para el Desarrollo de las Ciencias Sociales en el Perú, 1999, p. 121-164); que simpatiza con la teoría de la elección racional (en su versión más "light", que creo que tiene a Jon Elster como un buen exponente. Al respecto ver mi texto: "Individualismo metodológico, elección racional, movilización de recursos y movimientos sociales: elementos para el análisis". En: Debates en Sociología, nº 19. Revista de la Facultad de Ciencias Sociales de la Pontificia Universidad Católica del Perú. Lima, 1994), y que propone la aplicación de metodologías positivistas en las ciencias sociales.

Creo que el presidente Correa construye un muñeco de paja para después destruirlo fácilmente. En fin, es un presidente que está haciendo un discurso político. Me preocupa sí que algunos colegas piensen parecido. Algo de esto pude percibir en FLACSO, conversando con diversas personas.

A diferencia del presidente, yo creo que en las ciencias sociales latinoamericanas ni el CW ha sido nunca hegemónico, ni la elección racional, ni las metodologías positivistas. Lo que ha primado siempre es el discurso crítico, la economía estructuralista, los enfoques sociológicos-marxistas, y el ensayismo como género, que escapa de la metodología positivista. De otro lado, lo poco que se ha avanzado en pluralismo académico, al entrar nuevas corrientes a competir con las predominantes, se pone en riesgo con discursos intolerantes como el de Correa, que, me parece, expresan un sentido común amplio por lo menos entre algunos grupos de colegas. Me parece que esta ofensiva conservadora (sí, conservadora: quiere preservar la tradición y desconfía de lo nuevo) se expresa un poco en el tipo de conducción que tiene también CLACSO, e incluso LASA en los últimos años.

http://www.clacso.org.ar/
http://lasa.international.pitt.edu/

Al presidente Correa habría que responderle lo mismo que le respondemos al Rafael Rey desde la PUCP: las ciencias sociales son disciplinas muy plurales en América Latina. En la actualidad, ni son hegemonizadas por el marxismo (aunque el peso de su tradición sea todavía fuerte) ni son hegemonizadas por teorías "neoliberales". Diría que ambos personajes, desde posiciones opuestas, comparten un mismo espíritu controlista e intolerante con posturas que no les simpatizan.

http://martintanaka.blogspot.com/2007/03/los-noventa-aos-de-la-pucp-y-mi.html

Finalmente, creo que de lo que se trata es de velar por una comunidad académica muy plural, en donde todos aprendamos de todos, sin satanizar a unos por "jurásicos" o a otros por "neoliberales". Que todos trabajen, produzcan, y que haya debate. Y que en lo político y teórico, haya académicos marxistas, liberales, postmodernos, conservadores, lo que se les ocurra, y que todos compitamos según la calidad y rigor de nuestro trabajo para entender nuestra compleja y desafiante realidad. Y que sobre buenos diagnósticos pensemos en las mejores propuestas de solución a los problemas.

Debates en la WWW: opinan desde Platón hasta Habermas

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OpenDemocracy has never seen anything like it. We sought a dialogue on the purposes, problems and possibilities of debate in the age of the web. In the event, all the invitees - Plato, Jean-Jacques Rousseau, John Stuart Mill, Hannah Arendt, and Jürgen Habermas - showed up in our office to share a conversation hosted by Slashdot's Cmdr Taco. Tony Curzon Price introduces an epoch-crossing, mind-expanding encounter.

http://www.opendemocracy.net/article/democracy_power/what_is_debate_really_for

viernes, 2 de noviembre de 2007

Simios maquiavélicos

When it comes to their social behavior, people sometimes act like monkeys, or more specifically, like rhesus macaques, a type of monkey that shares with humans strong tendencies for nepotism and political maneuvering, according to research by Dario Maestripieri, an expert on primate behavior and an Associate Professor in Comparative Human Development and Evolutionary Biology at the University of Chicago.

“After humans, rhesus macaques are one of the most successful primate species on our planet; our Machiavellian intelligence may be one of the reasons for our success” wrote Maestripieri in his new book Macachiavellian Intelligence: How Rhesus Macaques and Humans Have Conquered the World.

Maestripieri has been studying monkeys for more than 20 years and has written extensively on their behavior. He has studied them in Europe, at a research center in Atlanta, and on an island in Puerto Rico, where researchers established a rhesus macaque colony for scientific and breeding purposes.

Rhesus macaques live in complex societies with strong dominance hierarchies and long-lasting social bonds between female relatives. Individuals constantly compete for high social status and the power that comes with it using ruthless aggression, nepotism, and complex political alliances. Sex, too, can be used for political purposes. The tactics used by monkeys to increase or maintain their power are not much different from those Machiavelli suggested political leaders use during the Renaissance.

Alpha males, who rule the 50 or so macaques in the troop, use threats and violence to hold on to the safest sleeping places, the best food, and access to the females in the group with whom they want to have sex. Like human dictators intent on holding power, dominant monkeys use frequent and unpredictable aggression as an effective form of intimidation. Less powerful members of the rhesus macaque group are marginalized and forced to live on the edges of the group’s area, where they are vulnerable to predator attacks. They must wait for the others to eat first and then have the leftovers; they have sex only when the dominant monkeys are not looking.

“In rhesus society, dominants always travel in business class and subordinates in economy, and if the flight is overbooked, it’s the subordinates who get bumped off the plane,” Maestripieri said. “Social status can make the difference between life and death in human societies too,” he pointed out. In the wake of Hurricane Katrina, for instance, the poorer members of the community accounted for most of the hurricane’s death toll.

Male macaques form alliances with more powerful individuals, and take part in scapegoating on the lower end of the hierarchy, a Machiavellian strategy that a mid-ranking monkey can use when under attack from a higher-ranking one. Altruism is rare and, in most cases, only a form of nepotistic behavior. Mothers help their daughters achieve a status similar to their own and to maintain it throughout their lives. Females act in Machiavellian ways also when it comes to reproduction. They make sure they have lots of sex with the alpha male to increase the chances he will protect their newborn infant from other monkeys 6 months later.

“But while they have lots of sex with the alpha male and make him think he’s going to be the father of their baby, the females also have sex with all the other males in the group behind the alpha male’s back,” Maestripieri said. They do so just in case the alpha male is sterile or he dies or loses his power before the baby is born.

Struggles for power within a group sometimes culminate in a revolution, in which all members of the most dominant family are suddenly attacked by entire families of subordinates. These revolutions result in drastic changes in the structure of power within rhesus societies, not unlike those occurring following human revolutions. There is one situation, however, in which all of the well-established social structure evaporates: when a group of rhesus macaques confronts another one and monkey warfare begins. Rhesus macaques dislike strangers and will viciously attack their own image in a mirror, thinking it’s a stranger threatening them. When warfare begins, “Even a low-ranking rhesus loner becomes an instant patriot. Every drop of xenophobia in rhesus blood is transformed into fuel for battle,” Maestripieri wrote.

“What rhesus macaques and humans may have in common is that many of their psychological and behavioral dispositions have been shaped by intense competition between individuals and groups during the evolutionary history of these species” Maestripieri said. Rhesus groups can function like armies, and this may explain why these monkeys have been so successful in the competition with other primates.

Pressure to find Machiavellian solutions to social problems may also have led to the evolution of larger human brains.

Our Machiavellian intelligence is not something we can be proud of, but it may be the secret of our success. If it contributed to the evolution of our large brains and complex cognitive skills, it also contributed to the evolution of our ability to engage in noble spiritual and intellectual activities, including our love and compassion for other people”, Maestripieri said".

[ Tomado de:
http://www.eurekalert.org/pub_releases/2007-10/uoc-ham102407.php ]